Pour une définition de la science fiction, je vous conseille de lire la page « (re)définir la science fiction » ou bien d’écouter le  podcast « Vous reprendrez bien un peu de science-fiction »de Radio Évasion où j’ai tenté, avec l’animateur Rémy Toularastel, de (re)définir la science fiction littéraire.

Anticipation

L’anticipation n’est pas simple à définir. C’est une forme de science fiction imagine la société de demain. Cette société est présentée avec ses évolutions, qui peuvent être négatives (l’anticipation est alors synonyme de dystopie), positives ou neutres. C’est un exercice de réflexion sur l’évolution de nos sociétés. Par extension, ce terme est également souvent utilisé pour les récits de science fiction « dépassés » scientifiquement (mais pas moralement…) comme « Vingt Mille Lieues Sous les Mers » (J. Verne) et son sous-marin à piles (sic), « 1984 » (G.Orwell) qui se passe du coup en 1984 (…) ou encore « Ravage » (R. Barjavel) dont le récit tourne autour de l’énergie électrique mais qui fût écrit en 1943 (avant l’avènement de l’énergie nucléaire).

Cryptofiction

La cryptofiction regroupe les récits qui ont pour thème de base ou comme protagonistes des créatures mythiques décritent par la cryptozoologie.
A la différence des créatures magiques du fantastique, les créatures de cryptofiction laissent souvent planer un doute quant à leur existence scientifique. En quelque sorte, la dimension fantastique n’est pas totalement « assumée » …

Dystopie

La dystopie, encore appelée contre-utopie ou anti-utopie vise à tenter d’imaginer une société dans laquelle une idéologie particulière (dénoncée par l’auteur) métamorphose complètement le monde qui nous entoure. C’est un style généralement militant, avec une portée philosophique importante. On y retrouve des auteurs engagés. Leurs écrits, en mettant en scène les conséquences futures des dérives de la société actuelles (selon un mode paroxistique), dénoncent certaines tendances de nos sociétés actuelles. « Le Meilleur des Mondes » (A. Huxley), « la Zone du Dehors » (A. Damasio) ou encore « les Affinités »(R.C. Wilson) en sont des exemples types.

Fantastique

Le fantastique est un genre à part. Ni totalement science fiction, ni totalement fantasy (voir ci-dessous), il forme un style très polymorphe. Comme la fantasy, il va utiliser les codes de la mythologie, du surnaturel et de la superstition, mais ceux-ci vont s’inclure dans un univers « réel ». Le surnaturel fait irruption dans le réel. En résulte parfois des récits qui tendent vers l’épouvante.
Certains auteur de science fiction peuvent faire des incartades dans le fantastique, la frontière entre les deux genres étant plus ténue qu’il n’y parait. Richard Matheson par exemple, a écrit « Je suis une légende » qui est à mi-chemin de la science fiction et du fantastique, mais aussi « La Maison des Damnés » qui est clairement un récit fantastique ou encore « Le Jeune Homme, la Mort et le Temps » qui est un voyage temporel (donc clairement un récit SF).

Fantasy

La fantasy (terme anglais que la pourrait traduire par imagination ) n’est pas à proprement parler un style relevant de la science fiction mais elle fait partie des littératures imaginaires, au même titre que le fantastique. Les récits de fantasy ne cherchent pas à avoir de « crédibilité scientifique », mais utilisent plutôt les codes de la mythologie, avec irruptions d’être surnaturels et l’existence de certaines formes de magie. ce sont des univers très « oniriques » et « merveilleux », au premier sens de ces termes. Le plus célèbre de ces récits « le Seigneur des Anneaux » de J.R.R. Tolkien.

Hard science

La Hard science, ou encore hard science-fiction, hard-SF, regroupe des récits de science-fiction qui tentent d’être « réalistes » en ce sens qu’ils ne vont pas à l’encontre des connaissances scientifiques de l’époque à laquelle leur auteur les a écrit.
Les phénomènes observés et décrits dans le livre trouvent une explication dans la science actuelle, ou plus fréquemment dans une extrapolation de la science, voire une interprétation « scientifique » basée sur un postulat de l’auteur.
C’est un peu à mon sens le « coeur » de la science-fiction. Il s’agit bien d’une base de « science » à laquelle l’auteur va rattacher une « fiction ». La subtilité réside dans le fait que la fiction est directement basée sur une réflexion personnelle de l’auteur quand à l’interprétation des faits scientifiques.
La Hard science est un récit de science-fiction qui se veut crédible, y compris pour un scientifique très au fait des dernières actualités et connaissances scientifiques.

Planet opera

Un planet opéra est un récit se déroulant sur une planète étrangère. Il en décrit l’écosystème et/ou la société, les civilisations, les êtres qui la peuplent (ou pas).

Space opera

Le space opéra regroupe des récits dont le contexte tourne autour des déplacements interstellaires, des voyages intergalactiques, des wormholes, avec bien souvent (mais pas toujours) une connotations militaire. Le théatre du récit est en tous les cas l’espace.

Uchronie

Une Uchronie est une réinterprétation du présent sur la base d’un évènement passé qui se serait déroulé différemment… Imaginons par exemple que John Kennedy n’ait pas été assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas. Comment le monde aurait alors tourné ? L’Uchronie la plus célèbre est sans doute « Le maître du haut-Château » de Philip K. Dick, ou l’auteur imagine (et écrit en 1962…) un monde dans lequel l’Allemagne a gagné la deuxième guerre mondiale…

Utopie

Une utopie est originellement un lieu imaginaire, un lieu qui n’existe pas. Le terme désigne également une société idéale, où les défauts et travers de notre société « réelle » n’apparaitraient pas, ou auraient été éliminés. En cela, l’utopie est l’inverse de la dystopie (également appelée anti-utopie…). Ce n’est pas forcément le sous-genre le plus courant de la science fiction, qui préfère souvent les thèmes plus subversifs de la dystopie ou de l’uchronie.

Voyage temporel

Le voyage temporel ou voyage dans le temps est un style très ancien dans le monde de la science fiction. Il s’agit généralement d’une réflexion philosophique sur les paradoxes cognitifs et/ou philosophiques suscités par un voyage temporel.
Il y est notamment question du paradoxe du grand-père, de l’effet papillon, et plus généralement de l’influence du visiteur du futur sur le passé (ou le futur…) dans lequel il intervient.

 

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