La cité du futur, roman de science fiction, voyage temporel, western, de Robert Charles Wilson.
La cité du futur, roman de science fiction, voyage temporel, western, de Robert Charles Wilson.
La cité du futur, roman de science fiction de Robert Charles Wilson.

Un extrait pour commencer…

« Elizabeth replongea dans le silence. Elle ne montra qu’une courte excitation quand une baleine à bosse émergea à tribord. Là d’où elle venait, les baleines étaient peut-être aussi rares que les bisons ou les pigeons voyageurs. »

Une cité du futur oui, mais dans le passé

 

C’est l’histoire de deux grandes tours plantées au milieu de l’ouest américain de 1876. Elles forment la ville du Futurity, lieu d’attractions pour les touristes du futur comme pour ceux de cette fin de 19ème siècle. Les deux bâtiments exhibent fièrement leur anachronisme, sans vergogne, et on se bouscule pour l’apercevoir. Parmi les gars du coin il y a les plus riches qui y séjournent, ceux qui viennent juste admirer la cité de loin et d’autres qui payent leur place sur un banc pour admirer la “machine volante”.
Ceux de 1876 s’accommodent bien de cette incroyable présence. La cité du futur fait tourner le commerce, légal ou pas.

Mais on ne mélange pas comme çà deux civilisations séparées de deux siècles, et il y a fort à faire pour préserver la sécurité des visiteurs du futur. Une tour pour les employés locaux, une tour pour les employés du futur. Mieux vaut ne pas trop se mélanger, c’est en tous cas ce que pense le grand patron de ce business juteux, M. Kemp.
Il y a la sécurité des visiteurs du futur et de ceux du « présent », préoccupation majeure de la cité. Il y a la contrebande, le trafic d’objet d’un autre temps. Il y a des tentatives d’assassinat…
Le Président Grant lui-même, héros de la guerre de sécession, échappe de peu à un attentat, évitant un catastrophique scandale à M.Kemp. Lui évitant la ruine probablement.


Mais qui à autorité sur qui ici ? Le passé est-il un pays étranger ? Si l’éthique d’un tel business est discutable, qui peut trouver quelque chose à redire puisque la loi ne prévoit pas ce genre de choses. Peut-on interférer dans le passé impunément ?


Ceux du futur…
Ils sont arrivés avec leur savoir, leurs avancées technologiques, leur médecine, ils ont traversé le « Miroir » et se sont implantés là , au milieu du désert. Ils ont promis de léguer une partie de ce savoir plus tard, avant de partir, une partie de cette science médicale aussi. Et en attendant alors ? On continue de mourir ? La colère gronde contre ces hommes et ces femmes dont la morale choque. Ces femmes du futur ont un franc-parler inacceptable, on les regarde avec un mélange de fascination et de dégoût.


Jesse est fils d’un videur de bordel de San-Francisco. Embauché par Kemp pour démanteler le réseau de contrebande aux côtés d’Elizabeth, ancienne militaire du XXIème siècle, il traîne son effroyable passé avec lui, jusqu’à le confronter à sa résurgence au présent… pour préserver la cité du futur.

 

Un voyage temporel sans paradoxe

 

Robert Charles Wilson traite avec « La Cité du Futur » (Last Year) un des plus vieux sujets de la science-fiction : le voyage temporel. Ce n’est pas son premier essai, puisque en 1991 notamment il publiait « A Travers Temps » (A Bridge of Years).

Nonobstant les classiques du genre, La Cité du Futur résout en un clin d’oeil le problème du paradoxe temporel. Ici point de « paradoxe du grand-père » comme dans le Voyageur Imprudent de René Barjavel. Point de paradoxe tout court comme avec l’Orphelin de Perdide de Stefan Wul. Ni d’effet papillon ou de quelconque influence des voyageurs du futur sur l’avenir du passé (oui il faut suivre… Je vous laisse découvrir le pourquoi du comment en lisant le livre).

Ce n’est pas le sujet du livre. Fidèle à lui-même et à ce qui fait son talent, R.C.Wilson s’attache à mettre en lumière les différences de « mode de pensée », de deux « mondes de pensée ».
L’histoire elle est prenante, on ne lâche pas le livre. L’histoire est violente parfois, très violente même, mettant en lumière la sauvageté de l’être humain à travers le personnage de Roscoe Candy. Elle est sensible aussi, comme peut l’être un récit ou le narrateur semble faire preuve d’empathie envers ses personnages.
Une question demeure en suspens, l’air de rien, durant la majeure partie du roman : qui a véritablement inventé le « Miroir » ?

 

Auteur : Robert Charles Wilson
Editeur : Denoël
ISBN : 2207136426
368 pages

Le roman est disponible aux très belles éditions Denoël, collection Lunes d’Encre
? Commander « La Cité du futur », Robert Charles WILSON, 22€

 

Une chronique imprudente rédigée par Julien Amic

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